COMMENT DEVELOPPER UNE COMMUNICATION CONSTRUCTIVE? LES PIEGES DE LA COMMUNICATION.

Il existe trois grands filtres à notre communication : celui de la sincérité, celui de la spontanéité et celui du naturel, selon P. Turchet.

Nous aimerions une communication authentique, simple, transparente, au service de nos valeurs et dans le respect de qui nous sommes. Nous aimerions également que l’autre fonctionne de la même manière. Pourtant, en matière de communication, nous sommes le fruit de notre éducation et de notre expérience qui ont placé de nombreux filtres enlevant à celle-ci ce qu’elle avait de sincère, de spontané et de naturel.

Selon Philippe Turchet, il existe trois filtres à notre communication.

Le premier filtre est celui de la sincérité.

Chaque fois que l’homme refuse le contexte dont il parle ou dans lequel il se trouve, il a tendance à substituer à la vérité du contexte celle qu’il fabrique. Selon lui, l’être humain est capable de mentir naturellement aussi souvent qu’il l’estime nécessaire. Ce mensonge laisse toutefois des traces dans la conscience. Si le discours de l’être humain dissimule le mensonge, son corps lui parle et dit ce que cachent les mots.

Le filtre de la sincérité est de trois ordres : le mensonge de survalorisation, le mensonge d’acquiescement et le mensonge par omission.

Le mensonge de survalorisation est celui que nous mettons en place pour parvenir à réussir socialement, chaque fois que nous nous projetons dans l’état de ce que nous espérons de venir. Le cas qui l’illustre très bien est celui de l’entretien d’embauche ou le candidat va exposer à l’employeur qu’il est l’homme ou la femme de la situation alors qu’il n’a pas encore occupé un tel poste. Nous sommes ainsi placés pour chacune de nos actions à choisir entre l’honnêteté et l’objectif de la réussite personnelle qui nous oblige à expliquer aux autres que nous valons mieux que ce que nous sommes.

Le mensonge d’acquiescement lui se présente lorsque nous sommes en groupe ou en conversation avec un interlocuteur et que nous ne contredisons pas notre vis-à-vis s’il nous semble que la qualité de nos rapports pourrait souffrir de cette contradiction. Nous faisons «comme si » nous ne l’avions pas entendu. Ce mensonge risque de se produire chaque fois que la stabilité de la situation est préférable à sa modification au nom de motifs qui appartiennent à chacun d’entre nous.

Le mensonge par omission

Il s’agit de petites faussetés apparemment sans importance qui nous entraînent à travestir la réalité en ne la livrent pas de façon exhaustive. C’est l’oubli d’un élément d’explication qui fait que la réalité des choses est dénaturée et que la vérité s’est perdue en chemin. Ce mensonge nous permet d’avoir la superbe en ne présentant que l’aspect d’une situation qui nous met en valeur et en omettant de mentionner l’autre aspect qui risquerait de la ternir.

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