LE VOYAGE COMME MOYEN DE RESSOURCEMENT ET DE DEVELOPPEMENT

 

Effectuer un retour aux sources, trouver de nouvelles sources, reprendre de nouvelles forces, telle est la définition du ressourcement.

 

Le besoin de ressourcement est fondamental pour chacun d’entre nous, c’est la seule façon de récupérer de l’énergie et de booster sa motivation.

 

Il existe plusieurs façons de se ressourcer, et le voyage, le dépaysement ainsi que la sensation de liberté en font partie.

 

Pour certains d’entre nous, la déconnexion par le voyage, le changement d’air, de pays ou de lieu est essentielle à leur bien-être mental.

 

Comment faire en temps de confinement, lorsque notre liberté de voyager, un de nos droits fondamentaux, se trouve entravée par des règles imposées au nom de la santé publique ?

 

Nous vous proposons quelques pistes de réflexion dans cet article.

 

 

  1. Les voyages, la mobilité et le développement personnel, physique et social

 

 

Dans son article intitulé « Voyages, mobilité et rythmes de déplacement », paru dans Le journal des psychologues, Gaston Pineau, professeur en Sciences d l’éducation de l’Université de Tours, parle de l’importance du déplacement comme voie d’ouverture de développement personnel, physique et social.

 

« L’importance basique du déplacement est d’ouvrir une voie en croisant, en temps opportuns, des moyens de transport avec des mouvements personnels, physiques et sociaux. Ce croisement de mouvements est crucial et lui-même toujours en mou-vement. Il met en connexions multiples et spécifiques, instant après instant, des mouvements aussi nécessaires qu’éphé-mères, pour construire une continuité spatio-temporelle avec des discontinui-tés. »[1]

 

Il positionne le voyage comme un synchroniseur autoécologique central des sociétés de mobilité : « Dans pratiquement toutes les cultures, le voyage apparaît comme un moyen quasi archétypal de formation vitale. Moyen ini-tiatique aux arts non seulement de la voie, mais aussi de la vie. »[2]

 

Comment, dans un contexte tel que celui des confinements successifs et durables, pouvons-nous profiter de ce processus de mouvement qui est important pour structurer notre temporalité, ainsi que pour notre développement personnel, psychique et social ?

 

 

  1. La curiosité, pierre angulaire de construction identitaire et de formation[3]

 

 

Dans une étude menée auprès d’étudiants amenés à voyager au cours de leur formation, Marie-José Barbot, professeure didactique des langues et des cultures de l’Université de Lille, parle du voyage et des échanges interculturels comme une des meilleures écoles de la relation humaine, notamment via la notion d’étonnement et de curiosité.

 

La routine peut se montrer un frein à de tels apprentissages qui sont une voie royale du développement personnel et du développement du Savoir.

 

Comment, dès lors, des jeunes adultes et adolescents peuvent-ils continuer à alimenter cette curiosité alors que leurs seuls horizons se trouvent être les 4 murs de leur maison durant la majorité de leurs journées ?

 

Quel développement psychique, social et académique peut-on imaginer sur le long terme, alors que la période de confinement et de restrictions se prolonge au-delà d’une année?

 

 

  1. Le besoin de dépaysement

 

 

Le besoin de dépaysement est un besoin essentiel pour arriver. À déconnecter de sa réalité quotidienne. Ce qui est le plus important, ce n’est pas tant l’éloignement géographique que l’éloignement psychologique.

 

Nous avons besoin de sortir de l’ordinaire.

Certains le vivent dans la même ville, par des promenades en forêt, des sorties à l’extérieur, des visites d’endroits aux ambiances insolites,  et d’autres le vivent en partant plus loin, en voyage.

 

Le point commun ? C’est le changement de décor.

 

 

En cette période particulière, ces besoins ne sont pas ou peu comblés, ce qui engendre des problématiques psychiques diverses liées à des sentiments négatifs tels que la lassitude, le manque d’espoir en l’avenir ou la dépression.

 

Il nous semble nécessaire de prendre ceci en considération dans l’évaluation future des actions à prendre concernant la pandémie, comme le proposent des personnalités issues du monde académique et médical dans cette carte blanche.

 

[1] Voyages, mobilité et rythmes de déplacement, Gaston Pineau, Le Journal des psychologues, 2010/5, n°278, pp 26-31.

[2] Voyages, mobilité et rythmes de déplacement, Gaston Pineau, Le Journal des psychologues, 2010/5, n°278, pp 26-31.

[3] Voyages de formation interculturelle et étonnements, Marie-José Barbot, Le Journal des Psychologues, 2010/5, n°278, pp.44-48

Chers utilisateurs, ce site stocke les cookies sur votre ordinateur.
Ils ont pour but d'améliorer l’expérience de votre site Web, tout en vous fournissant des services plus personnalisés. Les cookies sont également utilisés pour la personnalisation des publicités. Si vous souhaitez plus d’informations sur les cookies que nous utilisons, veuillez consulter notre Politique de confidentialité. En acceptant les cookies, vous consentez à leur utilisation. Vous pouvez également paramétrer ces derniers. Si vous refusez, vos informations ne seront pas suivies, au moment de visiter ce site. Un seul cookie sera utilisé dans votre navigateur pour mémoriser votre préférence de ne pas être suivi.
Paramètres cookies